ANJELA DUVAL
Quatre Poires
La Peine et Le Plaisir (Poan ha Dudi)
Le soleil brûle. La terre et torride.
Pliée en deux depuis des heures et des heures
A des traveaux difficiles; je vais défaillir,
Les coups de mon cœur me battent aux oreilles
Eblouie, étourdie, jusqu'au vertige.
Il vaudrait mieux que j'arrête ou je tombe ...
Je me traine lentement pour m'appuyer au talus
(Vieux talus généreux dont on cherche la mort!)
Grâce à la fraicheur qui souffle sous le chêne
Mon sang s'apaise. Mes forces reviennent,
Ma fatigue s'enfuit, ma vue s'éclaircit.
J'ai sous les yeux le plus beau des tableaux!
Dans le bas, en face: le petit bois de Poull-Ankou,
Baignant dans un brouillard bleu.
Le vert profond du chêne me paraît noir
Les hêtres chargé de faînes ont un visage de rouille.
La dentelle du frêne est fine et aerienne.
Dans les mats des peupliers des feuilles tendres.
Et en plein milieu du Bois: une tache de lumière.
Arc blanc du chataignier en fleurs
Comme un pinceau géant qui aurait trempé dans de la crème!
Pour attirer les abeilles?...
Translated from the Breton by Paol Keineg
No comments:
Post a Comment