RECITS ET POEMES CELTIQUE
Domaine Brittonique Vl - XV Siècles
Ancienne Poésie Galloise
Beaucoup des textes que nous traduisons ci-dessous ont été composés en vieux gallois, durant lapériode allant du Vl et XlV siècles. Ce sont des copies qui ont été plus au moins heureusement rajeunies par des scribes qui ne les comprennaient pas toujours bien.
Heureusement, de temps à autre, dans le cas du Canu Aneirin notamment, ils ont laissé une partie du texte dans l'orthographe
ancienne, ce qui donne une idée de l'age réel des originaux. Cependant, par convention, on réserve le nom de << textes en vieux gallois >> aux quelques fragment qui sont conservés dans des manuscrits anterieurs à l'an 1000. Il y en a quatre : des fragments juridiques dans le Livre dit de saint Chad, une page d'un traité de comput, un poème religieux de 27 vers, un fragment de 9 vers d'un poème inconnu; ces trois derniers textes ont été édités par Ifor Williams. A cette epoque, antérieure à l'an 1000, les trois langues brittonique gallois, breton et cornique étaient encore à ce point identiques que l'inter compréhension était possible. Le vieux breton, connu par des gloses assez nombreuses, mais non par des textes suivs, est à peuprès analogue an vieux gallois. Des textes gallois, comme l'Armes Prydain dont nous donnons des extraits, montrent un sens très net de la communauté des peuples brittonique alliée contre Saxons. Oubliant que la mer étroite était un lien et non un fossé, que les peuples britonnique, jusqu'au Xle siècle, parlaient à peu près la même langue, on a accordé trop de place au faux problème de la localisation précise de tel ou tel récit britonnique. Le roi March se trouve en Sud-Galles comme en Bretagne, Tristan un peu partout comme Arthur. Il y avait non seulement communauté de langue, mais encore de littérature, et le duc de Bretagne Alan Fergant, du début du Xlle siècle, se rencontre dans les triades galloises...
Voici le texte des trois << englyn >> du Juvencus (<< englyn >> signifie << strophe alliterative >>) :
Je ne parle pas (?) ; je ne suis pas désiré ce soir.
Ma compagnie n'est pas très grande,
moi et mon Franc* autour de notre chaudron.
Je ne chante pas, je ne ris pas, je ne parle pas ce soir,
bien que nous ayons bu de l'hydromel nouveau,
moi et mon Franc autour de notre poêle.
Ne me demandez nulle joie ce soir,
ma compagnie est farouche ;
deux seigneurs parlérent ; l'un dit ?
Léon Fleuriot
* Le Franc dont il est question est en general consideré comme un mercenaire franc employeé par le petit chef gallois qui semble parler
dans ce poème après un événement douloureux qui le laisse triste et farouche.
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