ANJELA DUVAL
Quatre Poires
Destin/Tonkadur
A mon cousin Baptiste L...
Qui a trouver la mort
Au volant de sa voiture.
Que Dieu lui pardonne!
Petit, il était sujet aux accidents.
Son destin était de mourir dans un accident.
Le voici étendu sans vie dans la chapelle ardente,
Le visage heureux, comme toujours,
Endormi dans la paix de Dieu.
Vendredi Saint.
Pas de fleurs. Pas de decoration.
Des draps blanc. Des tentures blanche. Simple.
Un voile pourpre sur le Christ en croix.
Un bouquet de buis frais, béni dimanche,
Dans une assiette blanche remplie d'eau bénite.
Deux cierges allumés.
Deux rangées de chaises
Dans la chambre dressée comme une tente.
A droite les enfants, navrés, muets
A gauche la famille. Frères et soeurs
Qui pleurent en silence... et qui prient,
Les amis arrivent sans cesse. On l'estimait.
Son épouse là-bas à l'hopital
Entre la vie et la mort? Blessée.
Le vieux domestique fou de chagrin
A l'idée du maître qu'il aimait tant,
Vaque d'une crèche à l'autre
En s'arrachant les cheveux.
Où trouvera-t-il refuge? Il n'y a plus de ferme...
Les quatre enfantsont d'autres métiers
Ils n'aiment pas la terre.
Le père lui, adorait la terre
il était d'une race qui disparait.
Il avait tout donné à la terre
Ses forces et sa vie.
Demain en descendra son corps inerte
Dans la terre consacrée,
En attendant la résurrection.
Son âme, je veux le croire,
s'est déjà envolée jusqu'au repos éternel,
Dans le paradis du Seigneur.
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