RECITS ET POEMES CELTIQUE
Domaine Brittonique Vl - XV Siecles
LLYWARCH HEN
Can yr Henwr/le Chant du Vieillard
Avant que je fusse avec le dos comme comme une crosse, je fus rapide et bavard. On admirait mes exploits. Les hommes d'Argoet toujours m'ont porté aide.
Bien que je sois avec le dos comme une crosse, je fus hardi ; on m'accueillait dans les maisons à bière ; ô Powys, paradis de Galles !
Bien que je sois le dos courbe, je fus beau ; mon trait était le premier ; il portait le premier coup. J'ai le dos courbe, je suis lourd, je suis pityoyable.
Canne de bois, voici l'automne ; la fougère est rouge ; le roseau est jaune ; voici que j'aime ce que j'ai détesté.
Canne de bois, voici l'hiver ; les hommes sont bavards près du lac ; le côté de mon lit n'est plus accueillant.
Canne de bois, voici le printemps ; rouges sont les coucous ; claire est l'écume ; ; la jeune fille ne m'aime pas.
Canne de bois, voici le début de l'été ; le sillon est rouge ; les bourgeons font des rides ; quel chagrin pour moi de contempler ton bec !
Canne de bois, branche familière, que tu soutiennes un vieux nostalgie, Llywarch le radoteur !
Canne de bois, dure branche, que m'acceuille la protection de Dieu. On t'appelle bois de loyale compagnie.
Canne de bois, aimable compagnie, que me soutienne quelque chose de meilleur ! voici que je suis Llywarch aux longs propose.
Quelle dérision que la vieillesse, et moi-même, de ma chevelure à mes dents et à la cheville qu'aiment les jeunes !
La vieillesse est une dérision, et moi-même, de ma chevelure à mes dents et à la cheville qu'aiment les femmes !
Le vents est joyeux ; blanche est la couleur du pourtour des arbres ; le cerf est hardi ; la colline est sèche ; faible est le
vieux ; il accourt lentement.
Cette feuille que le vent transporte, malheur à elle pour sa destinée ! Déja vieille, elle est née cette année !
Ce que j'aimai étant jeune homme, je le déteste à présent : fille, étranger et cheval indompté. Voici que je ne leur conviens plus.
Mes quatre principaux ennemis de toujours se rassemblent en un même rendez-vous, la toux et la vieillesse, la maladie, et la nostalgie.
Je suis vieux, je suis solitaire, je suis froid et difforme, après la gloire de mon lit. Je suis pitoyable. Je suis tout replié.
Je suis vieux et tout replié ; je suis inconstant et insensé. Je suis fou; je suis sauvage. Tout ce qui m'aimait ne m'aime plus.
Les jeunes filles ne m'aiment plus ; personne ne me fréquente. Je ne peux aller de-ci, de-la, hélas ! O mort qui ne me viens
pas !
Ni le sommeil, ni la joie ne me fréquentent depuis que Llawr et Gwên ont été tués. Je suis sauvage carcasse ; je suis vieux.
Quelle pitoyable destinée que la destinée de Llywarch depuis la nuit où il est né ! Long effort sans répit ni trêve !
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